De la timidité à l’épanouissement : l’impact transformateur de la sophrologie chez une adolescente HPI

par | Mar 1, 2024

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Introduction

Portes qui claquent, joutes verbales ou au contraire mutisme presque permanent, isolement : voici quelques-uns des comportements que les parents d’adolescents rencontrent souvent lors de cette période tout à fait particulière qu’est l’adolescence.

Les changements hormonaux provoquent des « tempêtes internes » et parfois la communication est altérée. Chez les adolescents neuroatypiques (DYS, TDA/H et HPI), ces difficultés peuvent être accrues du fait de la nécessité de s’adapter à de nouveaux modes de fonctionnement notamment dans leurs apprentissages mais également dans leurs relations sociales.

Je vous partage le témoignage plein d’espoir de Léa, adolescente HPI, qui grâce à la sophrologie, a su traverser ces obstacles.

L’adolescence : période de tous les bouleversements !

L’adolescence est une période majeure dans le développement de la personne, marquant le passage du monde de l’enfance à celui des adultes.

Cette transition peut être plus ou moins délicate pour l’enfant qui est en train de grandir. Elle l’est également pour son entourage, qui doit accueillir ces bouleversements. Et ceux-ci sont nombreux !

En effet, c’est une période où l’adolescent est confronté à des transformations corporelles, cognitives et émotionnelles. Celles-ci peuvent entraîner des questions, voire des angoisses pour l’adolescent. Il doit doit faire le « deuil » du mode rassurant de l’enfance, pour le monde inconnu des adultes, composer entre son envie de liberté, d’autonomie et une peur de la solitude.

Pour la construction de son identité propre, l’adolescent va s’interroger sur l’éducation qu’il a reçue, pourra s’opposer à ses parents, défendre ses valeurs, ses croyances. Il va affirmer ses choix, apprendra à se détacher de son cercle familial et se confrontera aux difficultés de la vie. Il fera ses expériences, nécessaires à sa transformation mais pourra douter de ses capacités à y faire face, et perdre en confiance et en estime de soi.

Les adolescents Haut Potentiel Intellectuel (HPI) souffrent souvent de cette dévalorisation de soi. C’est pourquoi la sophrologie peut aider les adolescents HPI dans cette étape.

L’adolescence des enfants haut potentiel intellectuel (HPI)

Chez l’adolescent HPI (Haut potentiel intellectuel), cette période peut s’avérer très difficile, notamment dans la régulation émotionnelle et dans son rapport avec les autres. Les émotions peuvent prendre des proportions démesurées et le passage du rire aux larmes est fréquent.

Par ailleurs, n’ayant pas souvent les mêmes centres d’intérêt que ces camarades qui n’ont pas son profil, il ne parvient pas toujours à s’intégrer au groupe et peut avoir tendance à s’isoler, se renfermer sur lui-même.

C’était tout à fait le cas de Léa, 14 ans, jeune adolescente Haut Potentiel Intellectuel, que j’ai accompagnée pendant 6 mois. Son histoire montre comment elle a utilisé la sophrologie comme une ressource pour vaincre sa timidité et mieux vivre son HPI.  

La problématique de Léa et ses défis du quotidien :

Léa est une adolescente de 14 ans qui a été diagnostiquée Haut Potentiel Intellectuel lorsqu’elle avait 6 ans. Dotée d’une excellente mémoire et des capacités d’analyse et de logique hors normes, elle avait de très grandes facilités dans ses apprentissages. Très curieuse, c’était une enfant vive et qui aimait apprendre.

Des difficultés relationnelles : une absence d’appartenance à un groupe

Bien que ses capacités cognitives soient reconnues, en grandissant, Léa ne se sentait pas à sa place, les relations avec ses camarades étaient complexes.

Souvent mise à l’écart parce que considérée comme « bizarre » ou « dans son monde », Léa ne se faisait que peu d’amis. Elle subissait des moqueries de la part des autres enfants qui ne la comprenaient pas. Elle passait souvent son temps à lire ou à se créer ses propres jeux, en s’inventant des histoires durant les récréations.

L’adolescence a accentué ce sentiment d’incompréhension et de mal-être et l’a plongée dans une grande timidité. Léa ne savait pas comment se comporter : soit elle passait pour « l’intello » de la classe, soit elle essayait de « fondre dans le groupe », en portant un masque social qui ne lui ressemblait pas.

Une timidité exacerbée

Lorsqu’elle est venue avec sa maman dans mon cabinet de sophrologie d’Issy-les-Moulineaux pour une première consultation , Léa semblait très effacée, jusque dans sa posture : en effet, elle baissait la tête, les épaules étaient rentrées, et fuyait le regard. Lors de nos échanges pour comprendre comment je pouvais l’aider, elle me répondait avec une voix presqu’inaudible et elle laissait souvent sa maman répondre à sa place.

Cette dernière était assez inquiète pour sa fille, qui s’isolait dans sa chambre, pleurait beaucoup et se renfermait peu à peu.

Des difficultés à prendre la parole en public

Lorsqu’elle était interrogée par ses professeurs, Léa rougissait, perdait ses moyens et parfois répondait de manière erronée. Elle souffrait du regard des autres. Sa timidité était paralysante, plus qu’une simple réserve, à tel point que passer au tableau pour corriger un exercice, qu’elle maîtrisait pourtant parfaitement, était devenu un calvaire.

Des centres d’intérêt spécifiques

En approfondissant l’échange, elle me confia : « Je n’en ai rien à faire du dernier rouge à lèvres à la mode, moi ce que j’aimerai, c’est comprendre l’origine du big bang ! ». Et alors qu’elle était plutôt réservée jusque-là, Léa se lança dans une explication sur les théories de densité et chaleur de l’Univers et les travaux de recherche des différents scientifiques sur le sujet.

C’est pourquoi elle se sentait complètement étrangère aux préoccupations des jeunes de son âge, n’aimait ni le shopping, ni les discussions concernant les garçons.

Elle adorait l’Astronomie, mais également l’Histoire, l’Informatique et la Peinture qui lui permettait d’exprimer sa sensibilité. J’ai alors pu voir dans ses yeux de réelles passions qui seraient des ressources à exploiter.

La Sophrologie pour les adolescents HPI : une voie vers l’affirmation de Soi

La sophrologie, souvent méconnue dans l’accompagnement des profils neuroatypiques et notamment des HPI, est apparue comme une méthode efficace pour libérer cette cette jeune fille de sa timidité.

Dans un premier temps, Léa et moi avons travaillé ensemble pour comprendre ses besoins individuels, ses blocages, ses freins qui l’empêchaient d’être la jeune fille épanouie et entourée qu’elle souhaitait être.

Puis nous avons identifié ses ressources personnelles, ses capacités et ses valeurs, sur lesquelles elle pourrait s’appuyer pour exprimer pleinement sa personnalité. J’ai ainsi doucement pu aider Léa à mieux se connaître pour mieux se comprendre.

La sophrologie, en tant qu’approche personnalisée, a offert à Léa un espace sécurisé où elle pouvait s’exprimer librement, sans peur d’être jugée. Au fil des séances, elle a compris ce qui la traversait, et a pu « mettre des mots sur les maux ». https://carolinepautymaria.fr/

1. Conscience Corporelle :

Dans nos séances, nous avons accordé une attention particulière à la conscience corporelle. Léa a appris à identifier les signes physiques de l’expression de sa timidité, que ce soit une tension dans son estomac ou une posture très en retrait au niveau des épaules et du dos, une sensation de mains moites. Cette prise de conscience a été le premier pas vers une compréhension de son corps. En effet, le profil haut potentiel de Léa faisait qu’elle était un peu « coupée » de ses sensations corporelles, le mental était très envahissant. « Mon cerveau ne s’arrête jamais de tourner, même quand je vais me coucher » exprimera -t-elle au fur et à mesure des séances. La sophrologie lui a permis de faire le lien entre le corps et l’esprit.

2. Respiration Consciente :

Les exercices de respiration consciente ont joué un rôle central dans le cheminement de Léa. Elle a pu notamment expérimenter des techniques telles que la respiration abdominale profonde pour l’aider à calmer ses pensées négatives dans des moments de tension.

Ces différents exercices sont devenus des outils qu’elle pouvait utiliser à tout moment, notamment lors des prises de paroles en public. Progressivement, Léa a réussi à mieux réguler ses émotions de façon autonome.

3. Visualisation Positive :

La visualisation positive a été une étape majeure. En allant chercher des souvenirs positifs dans lesquels elle avait ressenti de la fierté, Léa a peu à peu compris qu’elle avait de la valeur et que sa personnalité ne se limitait pas à son « gros cerveau » comme elle l’appelait.

Elle a su percevoir qu’elle pouvait tirer un bénéfice de ses capacités exceptionnelles pour en faire une force et non une faiblesse qui l’isolait du groupe.

À travers des exercices guidés, elle a réussi à se projeter positivement dans des situations où son haut potentiel et ses passions n’étaient plus un obstacle à la création de lien avec les autres. Sa « bizarrerie » pouvait être intéressante aux yeux des jeunes de son collège. Elle a compris qu’elle pouvait aider les autres en apportant ses connaissances, montrer un point de vue différent dans les débats, ou exprimer sa créativité artistique dans des projets de classe. Ces moments ont eu un impact concret sur sa perception de son entourage et lui a permis d’avoir une meilleure estime d’elle-même.

Elle a su dépasser ses peurs, éliminer ses croyances limitantes et faire tomber les barrières qu’elle avait érigées pour se protéger mais qui la coupaient des autres.

4. Gestion du Stress Social :

La sophrologie offre également des techniques spécifiques pour la gestion du stress social. Nous avons incorporé des jeux de rôle et des scénarii imaginaires dans nos séances, permettant à Léa de se retrouver en situation de réussite. Cela l’a aidée à se sentir plus préparée et confiante lors des échanges avec ses camarades comme avec les adultes. Les exercices axés sur la communication et la gestion du stress lui ont fourni des outils pratiques pour interagir avec les autres de manière plus assurée.

Les étapes de la transformation cette adolescente HPI :

Des progrès dans la gestion émotionnelle et les relations sociales

Au fil des semaines, les parents de Léa ont commencé à remarquer des changements positifs. Léa, autrefois réticente à participer à des activités de groupe, s’est progressivement ouverte aux autres. Elle a compris qu’elle pouvait être un moteur pour ses camarades. Ses contacts avec autrui ont gagné en fluidité, et elle a développé ses capacités pour exprimer ses sensations et ses émotions.

Grâce à une approche personnalisée, Léa a identifié plus facilement son mode de fonctionnement, ses attentes et ses envies et a retrouvé un équilibre émotionnel stable.

Un objectif personnel

Quelques semaines après la fin de son accompagnement, elle m’a laissé un message téléphonique, rempli de joie. Elle m’a ainsi expliqué que le programme scolaire du prochain trimestre en physique-chimie allait aborder l’Astronomie ! Elle me précisait qu’elle avait « pris son courage à deux mains « pour aller voir son professeur et lui avait proposé un exposé sur le Soleil. Son professeur avait noté des changements dans son comportement depuis le début de l’année et il l’a fortement encouragée dans son projet.

Afin de l’aider davantage dans sa volonté d’être plus sociable, il lui a proposé de le présenter avec d’autres camarades volontaires. Léa a accepté et a su parfaitement expliquer l’objet de l’étude aux autres participants. Les réunions de travail se sont organisées et Léa était heureuse de partager sa passion de l’astronomie avec les jeunes de sa classe.

Elle a ainsi gagné en confiance en elle et a transformé le regard très pessimiste qu’elle portait sur elle-même en une valorisation positive de sa personnalité unique. Léa, à travers son parcours avec la sophrologie, a trouvé ses propres ressources pour exprimer son plein potentiel, pas seulement intellectuel mais bien dans toute son identité propre, en s’acceptant telle qu’elle était.

Ce témoignage démontre que la sophrologie, avec son approche douce et adaptative à la diversité des profils, peut être une aide précieuse dans la construction de la personnalité de ces adolescents.

Consultation d’un sophrologue, professionnel de la relation d’aide, pour les adolescents HPI

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Qui suis-je ?

Je suis Caroline Pauty-Maria, sophrologue et intervenante bien-être au travail à Issy-les-Moulineaux.

J’accompagne les enfants et les adolescents neuroatypiques à mieux gérer leurs émotions et à se sentir plus en confiance pour réussir leurs apprentissages.

J’accompagne également les entreprises et leurs salariés dans une démarche de mieux-être au travail.

J’accompagne chaque personne avec bienveillance et douceur en la guidant dans son cheminement grâce à des outils concrets et adaptés à son âge et à ses besoins. Je l’aide à trouver en elle les ressources nécessaires pour se sentir mieux au quotidien.